Springfield, petite ville typiquement américaine. Ce nom a été choisi parce qu'il y a de nombreuses villes le portant aux États-Unis, mais ce n'est pas l'une d'elles en particulier. Il y a là le supermarché, les écoles, la mairie, le poste de police, le bar, le centre commercial, la centrale nucléaire… et la famille Simpson qui habite au 742 Evergreen Terrace. Les Simpson sont une caricature satirique de la famille américaine moyenne, Matt Groening s'étant basé sur sa propre famille pour camper chacun des membres de la famille Simpson, dont il a pris les prénoms mais pas forcément les traits de caractère. Les thèmes abordés sont souvent les mêmes : la cupidité, la jalousie, la gourmandise, la religion. Ces thèmes sont toujours abordés avec humour, gentillesse et générosité.
Le dessin est, de prime abord, repoussant : personnages jaunes[1] aux gros yeux globuleux, ne possédant que quatre doigts à chaque main[2], dessin aux perspectives maladroites et rectilignes, animation apparemment approximative. Autre particularité, les personnages n'ont pas d'ombre (sauf à de rares exceptions du scénario), c'est pourquoi ils donnent parfois l'impression de « flotter » dans le décor. Une fois franchi le cap d'acceptation du dessin, on finit par s'attacher aux personnages de cette famille et on peut finir par les trouver beaux.
On peut reprocher à la série d'être souvent grossière, parfois vulgaire. Cependant, c'est la gentillesse et la bonté qui priment, même si la morale est très souvent mise à mal. Le style d'humour varie et passe du gag potache à la parodie en passant par la satire. La série est destinée aux petits et aux grands qui y trouveront chacun leur compte. Chaque épisode est bourré de références à d'autres séries, des films, des faits politiques, des détails de l'histoire tout en caricaturant la société américaine, et parfois plus généralement l'être humain. On y trouve également des gags récurrents qui sont une « marque de fabrique » des Simpson. Bien souvent, on insiste sur un défaut de l'être humain (vanité, jalousie, orgueil, cupidité, ignorance…) pour en faire ressortir une qualité, bien que cela ne soit pas toujours le cas.
Même si la famille Simpson n'a pas d'opinion politique prononcée, plusieurs indices disséminés çà et là au cours des épisodes mènent à penser que, à l'exception d'Homer dont l'opinion varie beaucoup, ils sont plutôt démocrates ; il est à noter que la Fox, qui produit et diffuse la série, est une chaîne de télévision ouvertement républicaine. On constate également de nombreuses petites attaques contre la Fox dans la série même, il y a par exemple un gag du canapé où la famille arrache le logo Fox du bas droit de la vidéo et le piétine. Nous retrouvons quelques attaques dans Futurama.
Tous les épisodes sont émaillés de références cinématographiques, picturales ou musicales. Certains décors, certaines scènes, certaines musiques sont tirés de films ou séries télévisées connus. Il faut être très attentif à chaque épisode pour les découvrir. Un peu à l'instar des apparitions d'Alfred Hitchcock dans ses films. Il y a également de nombreuses références picturales (tableaux, dessins, photographies célèbres) et allusion à d'autres feuilletons et séries télévisés[3].
Si le thème principal créé par Danny Elfman est très connu, chaque épisode possède une bande originale composée et dirigée par Alf Clausen et interprétée par un orchestre de trente-cinq musiciens. Alf Clausen a été récompensé de nombreuses fois pour ses partitions.